Après de longs mois consacrés au travail, aussi passionnant qu’épuisant, le moment est venu de profiter d’une parenthèse hors monde, en amoureux, dans la belle Irlande.
Arrivés le lundi matin à l’aéroport, nous trouvons assez facilement la navette pour Dublin, navette qui, ô surprise, porte comme à Montréal le numéro 747. Ce clin d’oeil me fait toujours sourire.
Lendemain de St Patrick oblige, la ville semble un peu endormie. Le bus ne se risque pas dans le centre, et nous dépose à quelques centaines de mètres de l’hôtel choisi par Sam, le Temple Bar Inn.
Je craignais que l’endroit ne soit bruyant. La soirée me donnera raison, lorsqu’un chanteur de rue au talent mitigé nous fera la sérénade une bonne partie de la nuit. Heureusement, les boules Quies emmenées avec sagesse nous apporteront quelque calme relatif. Pour la première fois, je voyage avec ma canne et mes orthèses. Cela nous a valu d’avoir une chambre totalement aménagée pour personne à mobilité réduite : le lit est immense, et la salle de bain fait la même taille que la chambre. La douche possède un fauteuil et les lavabos sont abaissés. L’attention est touchante, même si je n’en demandais pas tant.
Notre première balade nous mène à l’office du tourisme.
Autrefois installé dans une église déclassée, il a déménagé quelques dizaines de mètres plus loin, toujours dans Suffolk street, dans un espace totalement high-tech. Ecrans interactifs, plan intelligent, documentation abondante… C’est impressionnant. Et s’il vous reste des questions malgré cela, une des trois hôtesses présentes y répondra avec le sourire. L’accueil irlandais, c’est souriant !
C’est parti pour une promenade au gré des ruelles : les aubettes dans George’s street Arcade, les pubs et leurs façades typiques, les passants tout de vert vêtus…
Puis Christchurch -un peu de sérieux- et un passage dans le quartier des Vikings, achèveront notre première journée à 13 000 pas ! Je reste un peu sur ma faim côté jolis points de chute : tout ce que nous avions épinglé est fermé ou inaccessible. On se rattrape donc en mangeant un délicieux burger dans un bar dédié aux sport moteurs -Sam reste un grand fan…- et une Guiness, dans Exchequer street.
Après un excellent petit déjeuner chez Lemon Jelly, le jour 2 est dédié au tourisme paysager. Direction Avoca et Glendalough avec le Wild Wicklow Tour.
Cette petite virée dans les montagnes démarre sous la bruine, et, pour respecter la tradition, nous offre aussi le plein soleil, les gros nuages et le vent. C’est surtout une belle occasion de déconnecter, de faire le plein d’air frais, de paysages magnifiques et de vert – brun – mauve à perte de vue.
Sam a quelques sueurs froides en découvrant les routes étroites où deux voitures peinent à se croiser, mais la beauté des collines a tôt fait de nous émerveiller. La couleur noire des terres n’est pas sans rappeler l’Islande, ou les terres brûlées de l’Etna sicilien.
De retour en ville, un goûtu fish & chips sur Parnell street nous redonne quelque force pour regagner l’hôtel, heureux comme après une journée à la mer en plein hiver.
Astuce du jour
Si un jour, vous voyagez à Dublin, et hormis si vous venez y célébrer un enterrement de vie de garçon, ne choisissez jamais, ô grand jamais, un logement dans Temple Bar.
Soyez le premier à commenter