Tout a commencé un soir d’août, au terrain de foot de Boninne. Ca parait simple, dit comme ça, anodin comme un bonbon à la violette.
Il faisait beau, une nuit légèrement brumeuse, fraîche, une nuit à se balader dans le monde. Nous voulions juste regarder les étoiles filantes, qu’on annonçait nombreuses. Autant de chances, autant de voeux, autant d’espoir à cueillir à la volée.
Nous avions fui la pollution lumineuse et le bruit de la ville, pour prendre de la hauteur, et sorti dans un élan de romantisme forcené le matelas gonflable (et sa pompe autogonflante, faut pas déconner, j’ai les mollets suffisamment musclés pour ne pas me lancer dans le gonflage de matelas à la pompe à pieds). Une couverture douce, et nous voilà, à quelques mètres du goal, les yeux rivés au ciel guettant la flammèche, murmurant des envies et des voyages imaginaires.
Il faisait doux, juste assez pour avoir envie de passer la nuit là. Sans surprise, nous avons très vite réalisé que nous partagions cet attachement un peu irrationnel, comme une nostalgie enfantine, du van un peu hippie, un peu glamour, qui sillonne les States ou l’Italie.
Et s’il suffisait d’un peu d’argent (ou de talent pour en gagner), d’un peu de temps (les week-ends, ça compte !) et d’une folle envie pour se lancer dans une aventure en roues libres, avec un sigle VW si possible ?
Et si finalement, c’était ça le bonheur : trouver un coin accueillant mais à l’écart du monde, s’y poser le temps d’un vœu, d’une nuit ou deux, et repartir à la découverte du monde, 20 ou 500 km plus loin ?
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